Avec une masse terrestre de plus de 30 millions de kilomètres carrés, l’Afrique est aussi grande que l’Inde, la Chine, les États-Unis et la plupart des pays européens réunis. Trahie par la projection cartographique de Mercator, la vision commune de la taille du continent a été diminuée, à peu près de la même manière que les autres caractéristiques du continent.
Lorsque nous réalisons que la RD Congo représente, à elle seule, environ la moitié de la taille de l’Union Européenne (UE), nous pourrions même prétendre qu’au moins une grande partie de ce territoire du continent est déjà intégrée. Cependant, la réalité est que même dans un seul grand pays, comme la RD Congo, l’intiégration nationale est un défi. Il y a dix ans à peine, la RD Congo avait un budget public inférieur à celui de la ville de Bruxelles.
Il est vrai que l’Afrique a rompu le cycle du désespoir et s’est taillée un avenir optimiste grâce à une croissance économique rapide et forte depuis
le début de ce siècle. Accélérer le rythme et réaliser la transformation structurelle reste pourtant le plus grand défi pour l’avenir. En fait, la majorité des pays africains continuent de lutter pour diversifier leurs économies – tributaires des produits de base – ou pour modifier considérablement leurs structures socioéconomiques. Malgré les premiers
signes d’une expansion de la croissance dans de nombreux secteurs, tels que les services, au-delà du pétrole et des mines, l’industrie représente encore une maigre part du PIB. Cette incapacité à accélérer la diversification et la transformation structurelle, et à tirer parti du dynamisme technologique de la mondialisation, maintient l’Afrique vulnérable aux chocs extérieurs.
Cependant, le continent et ses dirigeants sont conscients du fait qu’une transformation structurelle limitée sape la traduction de la récente dynamique de croissance de l’Afrique en gains proportionnels en matière de réduction de la pauvreté et de création d’emplois. De plus, elle met en péril un développement durable et inclusif.
Afrique a identifié l’accélération de l’industrialisation tirée par les industries manufacturières comme sa voie prioritaire vers le changement. Ce choix est largement reconnu par un grand nombre de théories et de preuves empiriques comme étant supérieur en termes de génération de revenus et de création d’emplois.
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